1er dimanche de Carême 2021

 

  Ce 1er dimanche de Carême, nos soeurs de la Communauté du noviciat de Madagascar nous partagent leur lumière.


 

 

 

« Jésus fut tenté par Satan, et les anges le servaient »

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 1, 12-15

 

Jésus venait d’être baptisé.
Aussitôt l’Esprit le pousse au désert
et, dans le désert,
il resta quarante jours,
tenté par Satan.
Il vivait parmi les bêtes sauvages,
et les anges le servaient.

 

Après l’arrestation de Jean,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous
et croyez à l’Évangile. »

 


 

 

Jésus le Fils bien aimé du Père, après son baptême, a été poussé au désert par l’Esprit pendant quarante jours, pour être tenté par Satan. Il vivait avec des bêtes sauvages, mais les anges le servaient.

C’est un temps de tentation, au milieu des bêtes,  par le démon ; temps difficile mais limité, temps où l’Esprit le servirait et ne l’a pas abandonné.


 

 

 

 

C’est un temps pour le préparer à sa grande mission. Il a accepté d’être guidé par l’Esprit. Il a aussi compris que  la mission va être  difficile, donc  la prière, le jeûne sont importants.

Un temps  pour se préparer à la mission est nécessaire.

 

Le temps du Noviciat, c’est une chance, parce que c’est un temps donné qui nous prépare à la mission.


 

 

 

 

Pour nous, le lieu du désert  c’est  notre cœur, notre cœur où il y a toutes sortes de tentations, mais un cœur qui est prêt  à combattre le mal et  à  se convertir.

 

En nous, il y a un moment de soif à cause du désir, alors le démon profite et utilise cette soif en un autre sens, et si nous n’avons pas assez de force, c’est lui qui va nous mener. La force c’est d’accueillir, d’écouter la Parole de Dieu et la mettre en pratique.,



Dieu  connaît toute notre vie mais, le démon connaît une part en nous, alors la conversion est un appel qui nous fait tourner vers le Père et vers les autres, en ce temps de Carême. Avec Jésus, on est toujours fort, et nous espérons être vainqueurs dans ce  combat dans le désert.

 

 

 

 

 


Jésus qui était au désert est le modèle pour nous, pour la prière, pour l’écoute de son Père.


 

Le renoncement, le jeûne sont pour nous une force ; force pour aller partager aux autres ce que nous avons et ce qui nous aide à suivre Jésus.


 

La prière, elle n’est pas pour empêcher le mal mais pour nous aider à combattre le mal, pour cela Jésus est notre modèle.


 


 

 

Le temps est accompli dit l’Evangile : pour nous, c’est un temps pour nous convertir, consacrer un temps de prière, de vivre un renoncement, de nous tourner vers le Père.

 

 

 

 


Appel à
 
  • savoir accueillir l’appel de Dieu dans la prière et le signe du jour,
  • trouver le travail de l’Esprit Saint dans la vie,
  • accepter  la volonté du Père.

 


 

Noviciat St André- Fénérive-Est, Madagascar

Chapelle du noviciat

 



6ème dimanche du temps ordinaire : 14 février 2021      

 
 
« La lèpre le quitta et il fut purifié » (Mc 1, 40-45)

 

En ce temps-là,
un lépreux vint auprès de Jésus ;
il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »


Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.


Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant :
« Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre,
et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi :
cela sera pour les gens un témoignage. »

Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville,
mais restait à l’écart, dans des endroits déserts.
De partout cependant on venait à lui.



  Ce dimanche, nos soeurs de la Communauté de St Fons en France nous partagent leur lumière:

 

 


« En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus… » v.40



Quel est ce temps ?
Nous sommes au chapitre 1 de l’évangile écrit par Marc. Cette rencontre de Jésus avec le lépreux se situe au début de sa vie publique. Arrivé à Capharnaüm, Jésus enseigne dans la synagogue et guérit un homme tourmenté par un esprit, puis à la maison de Simon il guérit sa belle-mère malade et le soir de nombreux malades qu’on lui amène. Tôt le lendemain, il va prier dans un endroit désert. A Simon et ses compagnons qui le cherchent, Jésus leur dit : «  Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ; car c’est pour cela que je suis sorti. »
(verset 38)
Jésus, en chemin, rencontre des gens, ainsi il n’appartient pas à quelques personnes mais à tous ceux qu’il rencontre.



 

…un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » v.40


 

Cet homme, dont on ne dit pas le nom, était atteint de la lèpre et devait habiter à l’écart et rester à distance (cf. la 1ère lecture de ce jour : Lévites 13.46). Il ose s’approcher de Jésus : il a confiance dans la bonté et dans la puissance de Jésus dont il a entendu parler. Avec audace, il s’avance vers Jésus dans une attitude humble, il le supplie et tombe à genoux.
Nous aussi, oser avancer « avec nos lèpres » vers Jésus qui est là, venir à Lui comme je suis, et avec les malheurs qui marquent notre monde : pandémie, terrorisme, chômage… renouveler notre regard sur Jésus et convertir notre attachement à Lui. Le Père Chevrier, notre fondateur, dit : « Celui qui a trouvé Jésus-Christ a trouvé le plus grand trésor.  Il a trouvé la sagesse, la lumière, la vie, la paix, la joie, le bonheur sur la terre et dans le ciel, le fondement solide sur lequel il peut édifier, le pardon, la grâce. Il a tout trouvé… »
Cet homme lépreux ne met pas en doute que Jésus puisse le purifier… Son audace montre son aspiration à une vie pleine, intégrée dans la vie de la société et de la communauté (accès à la synagogue)
Aujourd’hui aussi, on ne peut pas vivre notre foi coupé des autres et devant la télé !
A cause de la pandémie, nous expérimentons combien il est difficile de ne pas pouvoir s’embrasser quand on se retrouve avec des proches.


 

 

 

Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »   À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.  v.41-42

 

Jésus est pris de pitié devant cet homme qui souffre de la lèpre, il étend la main et le touche. Par ce geste, il enfreint la loi. Il n’a pas peur de la contagion. Son amour est plus grand que la loi.
Il reprend les mots du lépreux, il a bien entendu sa demande.
La compassion de Jésus n’est pas seulement de l’empathie bienveillante, mais une source féconde de guérison. Jésus pose un geste et le salut s’étend autour de lui.

La compassion de Jésus nous touche, nous interpelle pour rejoindre les gens, écouter leurs peines, les toucher malgré les gestes barrière, prendre sur soi…
Je pense à une sœur à Lyon qui répond aux demandes des autres, sans hésitation, spontanément ; elle se rend disponible sans délai. Je remarque dans les bus, l’attention des chauffeurs et le regard des gens pour voir s’il y a une place libre pour une femme avec un bébé et des gens qui laissent leur place, ils font attention aux autres, même sur le trottoir pour laisser de la distance.
Je pense à la mission de nos sœurs à Madagascar : elles soignent des lépreux et participent à leur donner leur place dans leur famille, village… C’est une mission discrète.
Antoine Chevrier appelle beaucoup à la compassion active, à répondre à l’appel de ceux qui viennent vers nous, à prendre soin des enfants et des jeunes comme des pères et mères.
Je pense à des sœurs qui vivent des moments difficiles : qu’est-ce que je peux faire ?

 

 

  

Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »  v.43-44


A cet homme guéri, Jésus dit en premier de se taire, car il ne veut pas se faire connaître comme Dieu tout de suite.
Puis il le renvoie avec fermeté vers le prêtre ; il respecte la loi de la communauté pour sa réintégration. « Ce sera un témoignage pour les gens »
 
Jésus veut montrer l’amour immense de Dieu, plus grand que la simple guérison personnelle.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.   v.45


 

Le lépreux guéri ne peut pas se taire, il ne peut pas retenir sa joie ! il répand à tous la bonne nouvelle.
Jésus se met au même rang que le lépreux par rapport à la loi, il est mis à l’écart !
Il se retrouve contraint de rester à l’écart, il est obligé d’attendre que ça se calme avant de revenir.
Il paye sa compassion. Je pense à ceux qui prennent la défense des plus pauvres et qui sont arrêtés, mis à mort.
Je pense à la grande joie quand Odette et Pierre, atteints du Covid, hospitalisés, ont été désentubés ! on avait envie de le dire à tous ceux qui les connaissent !
J’entends cet appel à la conversion du regard, j’essaie de la vivre dans la prière, la relecture de vie et le sacrement de réconciliation.
J’ai bien aimé ce commentaire de Karem Bustica (rédactrice en chef de Prions en Eglise) :

« Cet épisode nous invite à regarder notre monde souffrant non seulement avec bienveillance, mais encore avec compassion. Une compassion féconde qui engendre la vie et que Jésus donne à ceux qui la lui demandent. »


 

 

 

 

 

 

 

 


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