L'Épiphanie du Seigneur — Année C

Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)

 

Ce mercredi 1er décembre, nous sommes réunies pour prendre du temps d’écouter et partager sur l’Evangile dans une salle de la maison de retraite de Fourvière :

 

Maryse Baudrand, Chantal Turquet, Germaine Giustetto, Marie Collod, Elisabeth Hofmann, 
avec Ennemonde Damian (derrière debout).



Nous avons écouté les 2 premières lectures : Isaïe et lettre aux Ephésiens.

Ensuite, Maryse a lu l'Evangile de Matthieu 2.1-12 :

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »


    En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui.
    Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple,
pour leur demander où devait naître le Christ.


    Ils lui répondirent :
« À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :
 Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n’es certes pas le dernier
parmi les chefs-lieux de Juda,
car de toi sortira un chef,
qui sera le berger de mon peuple Israël. »


    Alors Hérode convoqua les mages en secret
pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant :
« Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer
pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »


    Après avoir entendu le roi, ils partirent.

Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait,
jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit
où se trouvait l’enfant.

 

    Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie.
    Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ;
et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui.
Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents :
de l’or, de l’encens et de la myrrhe.


    Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.


 

Après le temps personnel, voici notre partage :

Je trouve très beau. Comment Dieu intervient dans les réalités humaines, par les habitudes, les coutumes.
Jésus s'est mis au pas. C'est le travail de l'Esprit-Saint. Il fait route avec eux.

 

C'est plein de choses merveilleuses : Ils viennent du pays d'Orient ‘On vient adorer le roi des juifs’.
Hérode y a cru. Pour Hérode c'est déjà le Christ. Ce Jésus met tout Jérusalem sens dessus dessous.


Depuis des siècles, le peuple Juif attendait le Messie. Depuis Adam et Eve...les prophètes.

Ces mages, c'étaient des hommes qui cherchaient. Ils sont partis à la recherche sans trop savoir où ils allaient.
Ils demandent : ‘Où est le roi des Juifs qui vient de naître’. Ils pensaient que tous le savaient. ‘Nous sommes venus lui rendre hommage’.
mais sans savoir ce qu'ils vont trouver. Hérode le sanguinaire est troublé.  Lui voudra le faire disparaître tandis que d'autres le cherchent.

Jésus nait à Bethléem de Judée, sans témoin. Les premiers avertis: de pauvres gardiens, veilleurs de nuit sur leurs troupeaux avertis par un ange.
Les mages sont d'une région lointaine, sans doute instruits et riches, avertis par un astre qui se déplace et qu'ils suivent car ils ont été informés que doit naître quelqu'un d'important.

Aussi bien pour les bergers que pour les mages, il ne suffit pas de savoir, il faut le croire, quitter le troupeau, son pays éloigné et se laisser guider.


Les mages viennent de loin à Jérusalem. Ils se sont aventurés dans la foi.
Ils n'avaient pas plus de lumière que nous aujourd'hui mais ils se sont mis en route. Avec audace, ils interrogent le pouvoir du pays.
Ils l'ont fait : il y a eu un moment d'obscurité qui les a obligés à demander : ‘c'est où ?’

 

‘Je n'ai pas vu un astre, mais un jour, une lumière intérieure, une Epiphanie, une étoile qui brille ça suffit.’ 

‘ On comprend un peu la lumière de Dieu, on est joyeux. Ils n'ont pas été déçus. Ils ont su lire en profondeur dans cette rencontre.’

En arrivant devant ce nouveau-né: pour les bergers, une grande joie qu'ils vont transmettre. Pour les mages, ils offrent les présents qu'ils ont apportés et repartent par un autre chemin.

 

« ‘Ils s'en retournèrent par un autre chemin’

Dieu nous fait marcher sur un autre chemin qu'on n’avait pas prévu. Jésus nous fait des fois changer de chemin. Dans les temps de retraite, on découvre quelque chose de neuf.

Ils sont confirmés dans l'appel qui les a mis en route.

Quelques refrains des chants : Ne rentrez pas chez vous comme avant’. ‘Laissez-vous mener par l'Esprit…le vent de Dieu…fera de vous des hommes libres’.

 

Comment voir dans cette étoile une royauté ? Comment croire ce que nous ne voyons pas ? 

Entre ce qu'ils avaient imaginé d'un roi et ce qu'ils voient,il y a un décalage terrible : un roi dans une étable.

Ils ne se sont pas laissés démonter par ce qu'ils découvrent. Le chemin a dû être long.…des espaces de désert. C'est aussi notre chemin.
Dans notre vie il y a des fois où on voit qu'on est sur la bonne route, qu'on peut avancer.

 

Appel :

Il a fallu discerner ce qu'on cherche et marcher dans la foi. Non seulement les mages mais nous aussi. Je repense aux catéchumènes. Quand ils arrivent, ils ne savent pas ce qu'ils cherchent. Ils nous font faire un chemin de foi pour les accompagner.

 

Ce texte me dit que l'annonce de la naissance de Jésus est aussi bien pour les pauvres dans leurs champs que pour les savants lointains.

Venir pour croire. Se laisser conduire à Jésus par bien des circonstances...Le début de l'Eglise pour toutes les nations ?

 

Les juifs trouvent la réponse dans l'Ecriture. Moi aussi quand j'en ai marre, j'ouvre l'Evangile et j'ai toujours la réponse.

Pour nous, nous avons sa Parole dans l'Evangile. Le père Chevrier insiste beaucoup sur l'étude d'Evangile.

Aujourd'hui l'Evangile reste ce point d'attache très important. Il nous faut fortifier la foi dans cette parole : se mettre à l'écoute, chercher Jésus. L'Evangile est le lieu où il faut le chercher. Une conversion à faire grandir. »

 

Où est celui vers qui nous allons ?

Hier, en revenant du souper, 2 résidentes m'interrogent : ‘C'est quoi la mort ?’. Ça me rappelle, dans un dialogue, la réflexion d'une personne : Dieu n'est pas raisonnable. Il prend trop de risques avec nous. 


 


4ème Dimanche de l'Avent — Année C (19 décembre 2021)

« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)


 

Ce dernier dimanche de l'Avent, Marylène, Yvonne, Pierrette et Marie Pierre, nos soeurs de la communauté de Grandris en France nous font découvrir comment elles ont regardé, contemplé la Parole de l'Evangile et elles nous disent comment cette Parole les ont mises en route comme Marie. Merci!

 

 

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

 

 

En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
    Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
    Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,l’enfant tressaillit en elle.


Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,et le fruit de tes entrailles est béni.
    D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
    Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
    Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »






Regarder :

 

-Dans ce passage, Luc nous parle de deux femmes porteuses d’un secret, l’une, Elisabeth tenait ce secret depuis 5 mois (Luc1, 24) et l’autre, Marie vient de recevoir l’annonce par l’ange (Luc1,26-39) sans trop tout comprendre. Elle se laisse guider par l’Esprit-Saint.

Marie se met en route comme pressée pour aller voir Elisabeth et réaliser ce qui lui arrive.

Jésus est porté par Marie. Il semble qu’il n’y a pas d’obstacle pour elle.

 

 

 

Contempler :

 

Dans nos vies, il y a beaucoup d’obstacles. « Il Te faut être bien caché dans le cœur qui te garde dans toutes les régions montagneuses de nos vies… que d’obstacles et pourtant par une simple salutation, Tu es manifesté. »

Dans ce passage, on est témoin d’un tournant de l’Univers. Le monde ne sera plus jamais pareil !

Nous, nous avons cette joie que cela nous est révélé. L’écoute de la Parole de Dieu devient louange, joie et mise en pratique du service.

 

 

 

Suivre :

 

On peut voir quand la joie revient chez quelqu’un. Dès qu’il y a une vraie joie, Dieu n’est pas loin.

La bénédiction de Dieu porte du fruit.

Comme Elisabeth, on a le droit de dire à quelqu’un : « c’est chouette ce que tu fais. »

Comme Elisabeth, on a le pouvoir de dire : « Tu es béni de Dieu, c’est beau ce que tu fais. »

Ainsi, on peut participer au tournant de l’histoire de quelqu’un, ce ne sera plus jamais pareil pour lui!

C’est important de dire du bien et de se laisser bénir. Ça porte du fruit.

 

Elisabeth est capable de redire son expérience et c’est un chemin qui s’ouvre pour nous

C’est Elisabeth qui va révéler à Marie, le bonheur de croire : Heureuse, celle qui a cru.

 

 

 

Communauté de Grandris



 

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