« Je sais que TU peux tout et que

nul projet pour TOI n’est impossible. »

 (Job 42, 02)

Cette parole dans le livre de Job me revient après avoir prié longtemps, avec des questions: “Seigneur, pourquoi restes-tu en silence?” le Coronavirus sans bruit, invisiblement, est omniprésent.

 

Ce soir, je m’arrête pour mettre des mots sur ce que j’ai vécu pendant le mois d’août 2020. Tous mes projets d’été sont perturbés. Lors de la visite chez ma sœur, je suis bloquée là- bas deux semaines, et « rapatriée »  de nouveau je goûte à 15 jours de confinement dans une cité universitaire, à 70 km environ de la communauté.

 

C’est là que j’ai passé ma retraite annuelle, “prêchée en ligne” par Marie-Magdeleine, fêté mes 30 ans et le renouvellement de mon engagement temporaire : inoubliable ! Je n’ai jamais pensé que j’allais renouveler mon engagement dans un centre confiné, hors de la communauté et par téléphone. Mais c’était une situation réelle. Cette expérience me laisse un bon souvenir dans ma vie de disciple de Jésus Christ. J’ai vécu ce “temps - mort” comme un temps de renouvellement, de ressourcement dans ma vie de prière, communautaire et mon rythme de vie.

Découvertes

 

J’ai partagé l’espace et le temps dans une chambre au 4ème étage, avec ,autres ,, pendant 2 semaines. Nous sommes à peu près du même âge. Très vite, nous avons trouvé que nos horaires sont tellement différents ! Les autres mangent à l’heure qu’ils veulent, ils dorment très tard et se réveillent aussi très tard.

Les  sujets de leurs conversations sont autour des acteurs, actrices, des tendances sur les réseaux sociaux, de la mode, du monde du travail...  Je me sens un peu ignorante par rapport à leurs partages. C’est vraiment l’occasion pour que j’apprenne la vie des jeunes dans la société maintenant : leurs attraits, leurs angoisses, leurs intérêts et leurs soucis familiaux… Tous les cinq, nous sommes « célibataires ». Donc c’est tout à faire normal si moi aussi, à 30 ans, pas de mari, ni d’enfant. Cela ne pose aucune question.  

Ils ne s’intéressent pas non plus quand je fais le signe de croix avant les repas... Je me disais : « Jésus est ignoré dans ce lieu, et les chrétiens, nous sommes encore minoritaires au Vietnam. »
 

Après ce séjour, je comprends concrètement et mieux le travail des infirmières et du  personnel dans les centres confinés, et celui des médecins dans les hôpitaux. Ils acceptent des risques pour accompagner plusieurs vagues de personnes depuis début 2020… Franchement, je les remercie dans la prière et le respect.

 

Cette expérience me donne l’occasion d’être en union profondément avec toutes les personnes qui vivent dans les mêmes situations et avec les sœurs qui attendent de rejoindre leur communauté dans leur pays.

 

Je voudrais terminer mon petit partage avec une parole qui me tient à cœur :

 

Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance,

 

de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.

 

Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu

 

et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous. (Ep4, 5-6)

 

 

 

Le coronavirus efface toutes les frontières  que les hommes ont tracées par les armes.  Puisse- t-il continuer à “détrôner les puissants” pour que nous devenions de plus en plus,  frères et sœurs, dans “la maison commune”.

 

Thoa